Je choisis le papier journal pour son aspect sobre et brut. Je fabrique des fils de différentes épaisseurs pour donner des textures et des rythmes variés. Le tissage fini est aussi souple qu’un tissu et peut faire penser à des écorces d’arbres, des champs de blé…
Ce travail de patience résulte du procédé de répétition d’un geste lent et quotidien et dévoile la beauté de cette matière première. Elle joue avec la lumière sur les crêtes, sombre dans les creux, tantôt sauvage et rythmée pour devenir soudainement une plage calme, lorsque les fils fins s’entrecroisent gentiment.
Cette installation propose aux visiteurs de poser un autre regard sur les objets du quotidien, les manières potentielles de mettre en œuvre les matériaux de base délaissés tel le papier des journaux et autre magazine.